Après les critiques sur le choix de Jul pour allumer le chaudron avec la flamme olympique mercredi, le maire de Marseille a pris la parole pour répondre aux détracteurs. Une réaction sans détour.
Jul plutôt que Zidane, espéré par certains. Le choix avait de quoi faire des heureux, mais aussi des malheureux. Ces derniers ont été très expressifs, jusqu’à pousser le maire de Marseille à répondre ce jeudi 9 mai.
«Ils sont grincheux !», a lâché le paire PS, au micro d’RMC Sport. Une réponse cinglante qui risque de ne pas plaire aux détracteurs, mais qu’importe : «tout s’est très très bien passé. Il y a toujours des gens qui ont des choses à commenter, il faut les laisser tranquilles. Les Marseillais sont heureux, moi aussi, les Français sont heureux, ça a été une fête extraordinaire, populaire, les valeurs du sport ont été mises en avant. Ça a été merveilleux ! Aujourd'hui il y a autant de monde que prévu, c'est-à-dire des milliers de personnes sur le passage de la flamme, un milliard de téléspectateurs ont vu ce que cette ville était capable de faire, capable du meilleur».
C'est en effet le rappeur marseillais Jul qui a allumé pour la première fois le chaudron avec la flamme. Il a pris le relais de la championne paralympique Nantenin Keita sur la piste d'athlétisme, à laquelle s'est amarré le Belem quelques minutes plus tôt.
Une véritable fête à Marseille
Monté sur le trois-mâts parti d'Athènes onze jours auparavant, Florent Manaudou, champion olympique 2012 du 50 m nage libre, a brandi la torche, allumée avant l'entrée du port, et salué le public, ému. Il a chanté la Marseillaise, interprétée a cappella par le ténor Naestro, également sur le Belem. Une véritable communion.
En ce jour férié, doux et ensoleillé du 8 mai, entre 150.000 et 230.000 personnes étaient présentes à Marseille pour accueillir la flamme olympique aux alentours de 19h. Après Florent Manaudou, qui a porté la torche à la sortie du Belem, c’est donc Jul qui s’en est emparé. Ce jeudi 9, Basile Boli a été le premier relayeur de la flamme, qui va sillonner la France jusqu’à la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, le 26 juillet à Paris.
Des critiques qui rappellent l’épisode Aya Nakamura
Cette fronde de nombreux français contre Jul n’est pas sans rappeler la polémique sur Aya Nakamura il y a deux mois. Nous apprenions début mars que la chanteuse de 28 ans était pressentie pour interpréter l'hymne à l'amour d’Edith Piaf à l’occasion de la cérémonie d’ouverture. Ce qui avait été loin de ravir tout le monde.
Dans la foulée, l’artiste avait été la cible d’attaques racistes. Le collectif identitaire Les Natifs s’était notamment affiché avec une banderole au contenu abject : «Y’a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako».
L’artiste avait ensuite reçu une vague de soutien de la part de nombreux artistes et personnalités politiques. Aujourd'hui c'est au tour de Jul d'être soutenu par le maire de Marseille.