En direct
A suivre

Proviseur menacé de mort à Neuilly-sur-Marne : «Je suis sous les projecteurs, mais je n’expose pas mes élèves», se défend le chef d'établissement

Craignant pour sa sécurité, le directeur d’une école de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a décidé de ne pas aller travailler. L'homme est mis en cause dans un tract distribué dans sa ville par un comité qui le traite d’islamophobe. CNEWS a recueilli son témoignage.

Le directeur de l’école primaire André-Chénier de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) a décidé de ne plus se rendre sur son lieu de travail, a-t-il lui-même confié à CNEWS ce lundi 28 avril : «Je suis sous les projecteurs, mais je n’expose pas mes élèves», s'est-il justifié, soucieux de ne pas les mettre en danger.

Pour cause, Nicolas Bourez affirme avoir fait l’objet de menaces suite à la diffusion d'un tract inquiétant : «Un obscur comité de défense de l’école publique à Neuilly-sur-Marne est très diffamant à mon encontre et m’accuse d’être extrémiste et anti-musulman», a-t-il déclaré à CNEWS.

Malgré la distribution du flyer mardi 23 avril, aux abords des écoles maternelles et primaires de la commune, le directeur indique avoir continué à se rendre à son poste de travail. Pourtant, le directeur affirme avoir peur.

«Je ne sais pas qui a eu ce communiqué en main, dans quelles conditions il est diffusé (...) ni quel déséquilibré tombera dessus et qu’est ce que ça va engendrer comme conséquences», s’est-il inquiété, craignant d’être la cible d’agressions.

À l’origine de ce conflit figurent des articles découverts par des membres du comité et rédigés par le proviseur pour le site du magazine Causeur : «Ils font l’amalgame “Causeur = extrémiste”, donc comme j’y écris, je suis forcément d’extrême-droite et anti-musulman», a-t-il indiqué.

«J’ai le droit d’avoir mes opinions», a-t-il déclaré, tout en assurant respecter une «neutralité idéologique» dans ses fonctions.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités