Le lancement de la sonde Chang'e-6 ce vendredi 3 mai était une étape pour la Chine, qui souhaite continuer à explorer les secrets de la Lune, avec le futur appareil, Tianwen-2, prévu pour 2025.
La conquête spatiale se poursuit. Depuis la mission Apollo 17 en 1972, de nombreux pays se sont lancés dans une compétition pour déceler les secrets de la Lune. Un mouvement qui s'accélère d'ailleurs depuis une bonne décennie, avec l'arrivée de nombreux acteurs privés dans le secteur.
Ainsi, après le lancement de la sonde Chang’e 6, vendredi 3 mai, les scientifiques chinois lanceront en 2025 la sonde «Tianwen-2». Elle se dirigera cette fois vers l'astéroïde Kamo'oalewa (alias 2016 HO3).
Selon l’Observatoire de la Côte d’Azur, il s’agirait d’un fragment éjecté par la Lune lors d’un impact survenu il y a des millions d’années. Il proviendrait «du cratère Giordano Bruno, qui est suffisamment jeune (d’un âge allant de 1 à 10 millions d’années) et de taille adaptée (d’un diamètre de 22 kilomètres)», précise le communiqué de presse.
Il permettrait ainsi «de relier pour la première fois un astéroïde spécifique à un cratère d’origine sur la Lune».
Un enjeu majeur
Comme l’a souligné l’Observatoire de la Côte d’Azur, «un tel objet n’a jamais été exploré». Un objectif d’autant plus important pour la Chine, qui, avec sa sonde Chang’e 6, est désormais en capacité potentielle de collecter des échantillons sur la face cachée de Lune.
Ainsi, l’analyse de l'astéroïde Kamo'oalewa «serait précieuse pour avancer dans notre compréhension du processus d’éjection lors d’un impact, ainsi que du processus d’érosion spatiale sur la Lune pendant les derniers millions d’années et dans l’environnement dynamique du voisinage terrestre.»
L'astéroïde Kamo'oalewa est ce qu’on appelle un quasi-satellite de la Terre. Cela signifie «qu’il coorbite avec la Terre autour du Soleil, sur une orbite qui lui est propre mais qui, vue de la Terre, semble tourner autour d’elle.»