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Etudiants pro-palestiniens : le mouvement prend de l'ampleur au Royaume-Uni

Un campement d'étudiants s'est installé sur le terrain du Old College de l'Université d'Édimbourg depuis le 8 mai. [REUTERS/Lesley Martin]

Au Royaume-Uni, les mobilisations étudiantes pour Gaza se multiplient. Des rassemblements et des campements s'étendent sur les campus des universités britanniques, à la manière des blocus observés aux États-Unis.

Les parvis de certaines universités britanniques sont à leur tour ornés de drapeaux et de foulards aux couleurs de la Palestine, alors que les étudiants pro-palestiniens manifestent et plantent leurs tentes, inspirés les sit-ins des campus américains. Les campements se sont étendus aux abords des universités de Newcastle, d'Edimbourg, de Manchester, de Sheffield, de Warwick, de Liverpool, de Cambridge et d'Oxford.

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L'université de Warwick, au cœur de l'Angleterre, a initié un premier «campement de solidarité pour Gaza», organisé le 26 avril par le collectif Warwick Stands With Palestine. Depuis les manifestations s'intensifient. 

«Alors que l’Université continue de rejeter nos demandes de couper les liens avec le génocide, nous nous levons à l’unisson avec nos camarades étudiants du monde entier, de Columbia à New York, en passant par Paris et Sydney», ont-ils écrit sur Instagram.

A Edimbourg, un groupe d'étudiants a entamé une grève de la faim pour appeler à un cessez-le-feu à Gaza. «Nous n’avons pas d’autre choix que de nous tourner vers la forme de protestation la plus extrême, mettant nos corps en jeu pour forcer la haute direction à faire face à son incapacité à rendre des comptes à ses étudiants», a annoncé l'association Justice pour la Palestine (L’EUJPS) sur les réseaux sociaux. 

Les pelouses du Pitts River Museum ont été occupées par des manifestants d'Oxford Action for Palestine tôt lundi matin, tandis qu'à Cambridge, un campement de «zone libérée» a été établi devant le King's College.

Une montée de l'antisémitisme qui inquiète

En rappelant les manifestations en ce sens organisées aux Etats-Unis où des violences ont obligé les forces de l'ordre à mener plus d'un millier d'arrestations, des étudiants britanniques juifs ont exprimé des inquiétudes quant à leur sécurité.

De son côté, Rishi Sunak a annoncé vouloir endiguer la violence dans ces lieux au Royaume-Uni. Le Premier ministre a ainsi convoqué jeudi les dirigeants des universités pour évoquer la sécurité des étudiants juifs, et a dénoncé «l'augmentation inacceptable de l'antisémitisme» sur les campus. Selon l'AFP, le Community Safety Trust, association qui assure notamment la sécurité de lieux de la communauté juive, a évoqué «un niveau d'antisémitisme sans précédent» depuis les attaques du Hamas le 7 octobre et la réponse d'Israël.

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