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Dette : la note souveraine de la France reste inchangée par Moody’s et Fitch

Les agences de notation Moody's et Fitch Ratings ont conservé leur notation de la dette française. Malgré les mauvaises perspectives économiques annoncées par Bercy, les créances françaises sont jugées de «haute qualité».

Le couperet était attendu, mais n'est pas tombé. Ce vendredi soir, les agences de notation Moody's et Fitch Ratings ont maintenu leur note souveraine sur la dette française. Cette dernière conserve ainsi sa qualification de «haute qualité», malgré les décevantes perspectives économiques annoncées par Bercy depuis l'an dernier.

Dans le détail, la France obtient un «AA-» chez Fitch Ratings (4e critère sur 21) et un «Aa2» chez Moody's (3e critère sur 21). L'équivalent donc d'un 18/20 et d'un 17/20, qui offre un nouveau sursis au gouvernement.

Toutefois, l'agence Moody's a jugé, dans son évaluation, qu'il paraissait «improbable» que la France atteigne son objectif de réduction du déficit de 5,5% en 2024 à 2,9% en 2027. De même, elle estime que la dette publique, qui a franchi les 3.000 milliards d'euros, pourrait franchir le cap des 115% du produit intérieur brut (PIB), lorsque le ministère de l'Économie et des Finances table sur un résultat autour à 112% d'ici 3 ans.

Toujours selon cette notation, l'État français doit «faire adopter et appliquer des mesures» concrètes afin de réduire la dette de façon significative. Moody's précise que la note pourrait se dégrader d'ici aux objectifs de 2027 si la situation ne s'améliore guère ou si elle se détériore comparativement à ses pays voisins.

Il faut «redoubler de détermination» pour Bruno Le Maire

De son côté, l'agence de notation Fitch Ratings a assuré qu'elle ne comptait pas abaisser la note de la France, ce qu'elle avait déjà fait en avril 2023, à moins d'un accroissement «conséquent» de la dette dans les proches échéances.

Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, peut donc souffler, du moins pendant quelque temps. Il a estimé que cette décision des agences de notation «doit nous inviter à redoubler de détermination pour rétablir nos finances publiques et tenir l’objectif fixé par le président de la République: être sous les 3% (de PIB, NDLR) de déficit en 2027». «Nous tiendrons notre stratégie fondée sur la croissance et le plein-emploi, les réformes de structure et la réduction des dépenses publiques», a-t-il assuré.

Pour ce faire, Bercy doit déjà viser ses propres estimations. En effet, le gouvernement avait bâti le budget 2024 avec une prévision de croissance à hauteur de 1%. Toutefois, face à une stagnation de celle-ci au quatrième trimestre 2023, la Banque de France l'a abaissé à 0,8%, le mois dernier.

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