L'armée israélienne a nié avoir tiré samedi sur des Palestiniens qui attendaient une distribution de l'aide dans le nord de la bande de Gaza, comme l'accuse le Hamas qui a fait état d'un nouveau bilan de 19 morts.
"Les informations affirmant que les forces israéliennes ont attaqué des dizaines de Gazaouis près d'un convoi d'aide sont incorrectes", a indiqué l'armée dans un communiqué. Selon "de premiers éléments", "il n'y a pas eu de frappe aérienne contre le convoi, ni de tirs par des forces (israéliennes) sur les gens près du convoi d'aide", a-t-elle ajouté.
L'armée israélienne a indiqué ce samedi qu'elle comptait poursuivre ses opérations menées depuis lundi à l'hôpital al-Chifa de Gaza jusqu'à la capture "du dernier terroriste".
"Nous finirons cette opération seulement quand le dernier terroriste sera entre nos mains - vivant ou mort", a dit sur place le commandant en chef de la région Sud, Yaron Finkelman, dans une déclaration publiée par les forces armées israéliennes.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Israël Katz a qualifié sur X samedi l'ONU d'"organisation anti-israélienne", après la visite au bord de la bande de Gaza du secrétaire général Antonio Guterres qui a appelé à un "cessez-le-feu humanitaire immédiat".
"Sous son leadership, l'ONU est devenue une organisation antisémite et anti-israélienne qui abrite et encourage le terrorisme", écrit sur son compte X M. Katz, ajoutant que "Antonio Guterres est venu aujourd'hui du côté égyptien du passage de Rafah et a blâmé Israël pour la situation humanitaire à Gaza (...)".
the UN Secretary-General @antonioguterres, stood today on the Egyptian side of the Rafah crossing and blamed Israel for the humanitarian situation in Gaza, without condemning in any way the Hamas-ISIS terrorists who plunder humanitarian aid, without condemning @UNRWA that…
— ישראל כ”ץ Israel Katz (@Israel_katz) March 23, 2024
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite à la lisière de la bande de Gaza, a de nouveau appelé ce samedi à un cessez-le-feu entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, pour mettre fin au "cauchemar" dans ce territoire palestinien au bord de la famine.
Après cinq mois et demi d'une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, qui l'a plongée dans une situation humanitaire catastrophique, M. Guterres s'est rendu côté égyptien de la ville frontalière de Rafah, où il a dit être venu pour attirer l'attention sur la "douleur" des habitants de Gaza, prisonniers d'"un cauchemar sans fin".
"Rien ne justifie les attaques horribles du Hamas le 7 octobre. Et rien ne justifie la punition collective subie par le peuple palestinien. Maintenant plus que jamais, il est temps d'un cessez-le-feu humanitaire immédiat", a-t-il lancé.
Sur "X", il a également demandé de "faire taire les armes".
Today I met with Palestinian civilians at the General Hospital in Al Arish, Egypt.
It’s impossible not to feel heartbroken by the accounts of those injured or separated from their families.
It’s time for an immediate humanitarian ceasefire.
It’s time to silence the guns. pic.twitter.com/y0gQijjNol
— António Guterres (@antonioguterres) March 23, 2024
Après le veto d'une résolution américaine mentionnant un cessez-le-feu à Gaza, le vote d'une résolution alternative initialement programmé pour samedi au Conseil de sécurité de l'ONU a été reporté à lundi.
Ce report a été décidé pour permettre de nouvelles discussions sur un projet de résolution préparé par plusieurs membres non permanents du Conseil, dont la dernière version vue par l'AFP «exige un cessez-le-feu humanitaire immédiat».
L'organisation terroriste du Hamas a salué ce vendredi les veto de la Chine et de la Russie au projet de résolution américain présenté au Conseil de sécurité des Nations unies sur une trêve dans la guerre entre Israël et le mouvement palestinien dans la bande de Gaza.
«Nous exprimons notre appréciation à l'égard de la position de la Russie, de la Chine et de l'Algérie qui ont rejeté la résolution américaine biaisée», a indiqué le mouvement terroriste dans un communiqué, relayé par l'AFP.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres va se rendre en Égypte, notamment samedi à Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, pour réaffirmer son appel à un cessez-le-feu humanitaire, a indiqué un porte-parole à l'AFP.
Le secrétaire général «se rendra dans le nord du Sinai où il visitera un hôpital à Al-Areesh» et ira samedi «à Rafah, du côté égyptien, où il rencontrera des travailleurs humanitaires». Rafah est le principal point d'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.
Une opération militaire d'envergure contre Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, «risque d'isoler Israël davantage», a mis en garde vendredi le secrétaire d'État américain Antony Blinken, à l'issue d'une visite en Israël et d'une discussion «franche» avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu.
«Nous partageons l'objectif d'Israël consistant à vaincre le Hamas [...] et nous partageons le but d'assurer la sécurité d'Israël à long terme, [mais] une opération militaire majeure au sol sur Rafah, ce n'est pas le bon moyen d'y arriver : ça risque de tuer davantage de civils [...], d'isoler Israël davantage au niveau mondial et de mettre en danger sa sécurité à long terme», a dit M. Blinken avant de décoller de l'aéroport Ben-Gourion, à Tel-Aviv.
Après le véto d'une résolution américaine mentionnant un cessez-le-feu à Gaza, le Conseil de sécurité de l'ONU se prononcera samedi sur un projet de feu appelant clairement à la suspension des hostilités dans le conflit israélo-palestinien.
Le vote sur ce texte, préparé par plusieurs membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, aura lieu à 10h samedi 23 mars.
Le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, a déploré que la Chine et la Russie aient «cyniquement» mis un veto au projet de résolution américain de l'ONU qui visait un cessez-le-feu à Gaza.
Avec «cette résolution, qui a reçu un soutien très fort mais qui ensuite s'est vue cyniquement imposer un veto par la Russie et la Chine, je pense que nous tentions de montrer de la part de la communauté internationale le sens de l'urgence qu'il y a à avoir un cessez-le-feu lié à la libération des otages, quelque chose que tout le monde, y compris les pays qui ont mis un veto, aurait dû soutenir», a-t-il dit à la presse, avant de quitter Israël.
«La Chine et la Russie ne voulaient simplement pas voter pour un projet rédigé par les États-Unis, parce qu'ils préfèrent nous voir échouer que de voir un succès du Conseil», a fustigé l'ambassadrice américaine Linda Thomas-Greenfield.
Pour permettre «l'acheminement de l'aide et la libération des otages», enlevés en Israël le 7 octobre lors de l'attaque terroriste du Hamas, le Royaume-Uni et l'Australie ont appelé à une «fin immédiate des combats».
Relayé par l'AFP, le ministère de la Santé de l'organisation terroriste du Hamas a annoncé ce vendredi un nouveau bilan de 32.070 morts dans la bande de Gaza.
À Doha (Qatar) les discussions sur une trêve se poursuivent, où le chef des services de renseignement israéliens, David Barnea, doit rencontrer le directeur de la CIA, William Burns, mais aussi le Premier ministre qatari, Mohammed ben Abdelrahman Al-Thani, et le chef des services de renseignements égyptiens, Abbas Kamel.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a fait savoir vendredi au secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qu'Israël comptait bien mener une offensive à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, même si les États-Unis devaient ne pas le soutenir.
«J'ai dit que nous n'avions pas la possibilité de défaire le Hamas sans entrer dans Rafah et sans éliminer les bataillons qui y restent. Je lui ai dit que j'espérais le faire avec le soutien des États-Unis, mais s'il le faut, nous le ferons seuls», a-t-il dit dans une déclaration après sa rencontre à Tel-Aviv avec le responsable américain.
Le président français Emmanuel Macron a exprimé vendredi sa volonté de trouver «un accord» au Conseil de sécurité de l'ONU, après le veto de la Russie et la Chine à une résolution américaine soulignant la «nécessité» d'un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza.
«Il faut maintenant que le Conseil de sécurité se prononce sur un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire. Après le veto posé par la Russie et la Chine il y a quelques minutes, nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord", a-t-il déclaré à l'issue d'un sommet européen à Bruxelles.
La Russie et la Chine ont mis leur veto ce vendredi à une résolution américaine à l'ONU soulignant la «nécessité» d'un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza. L'ambassadeur russe a notamment dénoncé un texte «hypocrite» qui n'appelle pas directement à faire taire les armes.
Le projet de résolution américaine qui insiste sur la «nécessité d'un cessez-le-feu immédiat et durable» en lien avec la libération des otages, a recueilli 11 voix en faveur, trois voix contre (la Russie, la Chine et l’Algérie) et une abstention (Guyana).
Le gouvernement israélien a annoncé vendredi la saisie de 800 hectares de terres dans la vallée du Jourdain, en Cisjordanie occupée, le jour même d'une visite du secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken, en Israël.
Cette annonce du ministre des Finances Bezalel Smotrich, figure de l'extrême droite et de la colonisation juive en Cisjordanie, porte sur la plus importante saisie de terres en territoire palestinien depuis les accords de paix d'Oslo en 1993, selon l'organisation israélienne anti-colonisation La Paix maintenant.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, est arrivé vendredi en Israël où il devrait insister sur l'urgence d'accroître l'aide humanitaire à Gaza au moment où le Conseil de sécurité de l'ONU doit se prononcer sur une résolution pour un "cessez-le-feu immédiat" dans le territoire palestinien.
Il devait presser le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, d'agir pour faire entrer davantage d'aide humanitaire dans la bande de Gaza dévastée, lors d'entretiens qui s'annonçaient tendus vendredi à Tel-Aviv.