L'Autorité de sûreté nucléaire a donné son feu vert ce mardi à la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche), avec 12 ans de retard.
Une décision attendue de pied ferme. Ce mardi 7 mai, l'Autorité de sûreté nucléaire a annoncé la mise en service du réacteur de nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche).
«Cette autorisation permet à EDF de charger le combustible nucléaire dans le réacteur et de procéder aux essais de démarrage puis à l’exploitation du réacteur», a indiqué l’entité administrative dans un communiqué.
Cette annonce intervient alors que la mise en route de la titanesque installation a connu de nombreux déboires depuis le début des travaux en 2007. Depuis 2022, plus de 550 personnes s’entraînent à mener cette mission de démarrage à bien à l’aide de multiples simulations en conditions réelles.
L’ASN autorise la mise en service du réacteur #EPR de #Flamanville [image : copyright ASN] @EDFEPR @EDFofficiel https://t.co/o19HocgL4Z pic.twitter.com/oKfYh9FebY
— Autorité de sûreté nucléaire (ASN) (@ASN) May 7, 2024
Des prescriptions techniques
Dans son communiqué, l'Autorité de sûreté nucléaire précise avoir délivré des recommandations techniques qui «encadrent la réalisation et le suivi des essais de démarrage de l’installation après le chargement du combustible nucléaire dans le réacteur» ou encore, qui «définissent l’échéance du remplacement des corps de deux soupapes de protection des circuits secondaires principaux».
Selon les informations délivrées par les autorités, l'EPR de Flamanville 3 entend produire un volume d'électricité d’environ 14 TWh. Un premier arrêt pour maintenance est déjà planifié pour 2026 d’après EDF et durera plusieurs mois.
Alors que les coûts de construction du projet étaient estimés à 3,3 milliards d’euros, ces derniers ont été réévalués à la hausse à huit reprises, pour atteindre 13,2 milliards en décembre 2022, selon les chiffres d’EDF.