Lors d’un entretien au JDD, Eric Ciotti, président des Républicains, a proposé un «choc d’autorité et de sévérité», visant à lutter contre l’insécurité. Un plan comportant 25 mesures qu’il a adressé au président de la République.
«Une véritable révolution en matière de sécurité». Ce dimanche, Eric Ciotti a donné les détails de son plan visant à créer «un choc d’autorité et de sévérité». Dans un entretien au JDD, le président des Républicains a dévoilé ses propositions afin de lutter contre l’insécurité.
«Chaque jour en France, 1.000 personnes sont victimes de coups et blessures volontaires» soit «un quasi doublement depuis 2012» et «des quartiers entiers sont devenus des zones de non-droit livrées aux narco-trafiquants», a-t-il déploré.
Concrètement, le député des Alpes-Maritimes a défendu l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans et la suppression de l’excuse de minorité, alors que les faits de violences entre jeunes se sont multipliés ces dernières semaines.
Eric Ciotti souhaite également la suppression des allocations familiales aux «parents qui manquent à leurs devoirs d'éducation», le rétablissement de la double peine ou encore la mise en place de courtes peines et retour des peines planchers.
Des quartiers «verrouillés jour et nuit»
Afin de lutter contre la drogue, les Républicains entendent sanctionner plus durement les consommateurs. Ainsi, LR proposent qu’une personne déjà condamnée pour avoir pris des stupéfiants voit sa peine être publiée en ligne.
Pour combattre les trafics, Eric Ciotti propose la «mise en place de check-points aux quatre coins des quartiers gangrenés par le trafic de drogues» et la «création d'une force spéciale permanente» ayant vocation à intervenir dans les quartiers les plus sensibles, composée de militaires de la force Sentinelle, de policiers, de représentants des services douaniers et des services fiscaux.
«Je souhaite que chaque quartier soit verrouillé jour et nuit par les forces de l'ordre», a insisté le président du parti.
Rétablir l’autorité à l’école
Les Républicains proposent, pour rétablir l’autorité à l’école, que les professeurs harcelés, menacés ou agressés bénéficient systématiquement de la protection fonctionnelle et du soutien de leur hiérarchie, avec une aggravation des peines encourues pour les personnes qui s'en prennent aux enseignants. L’interdiction des téléphones portables au lycée est également préconisée.
Cette série de propositions a été envoyée à l’Élysée, sur le bureau d’Emmanuel Macron, a indiqué Eric Ciotti. «La balle est dans le camp du président», a indiqué le député LR, allant jusqu’à considérer que le bilan du chef de l’Etat était «le pire de la Ve République en matière d’insécurité».