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Lyon : plus de 150 sans-abris évacués d’un gymnase après l’avoir occupé illégalement

La Fondation Abbé Pierre estime à 330.000 le nombre de personnes sans domicile fixe en France. [© JOEL SAGET / AFP]

Quelque 170 sans-abris, principalement des femmes et des enfants, ont occupé vendredi soir un gymnase à Lyon pour dénoncer le manque d’hébergement d’urgence, avant d’être évacués par les forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.

Environ 170 personnes, dont «près de la moitié sont des enfants», se sont installées en fin de journée de ce vendredi dans un gymnase municipal de Lyon, dans l’idée d’y rester le temps que les autorités trouvent des solutions pour les héberger, a expliqué une porte-parole du collectif Solidarité entre Femmes à la rue. Tous dénoncent le manque d'hébergement d'urgence.

«On a passé l’hiver dehors et ça fait une semaine qu’on dort sous la pluie. On n’en peut plus», a expliqué le collectif dans un communiqué. «On sait que le gymnase n'est pas durable, on sait que ça empêche des activités, mais on a besoin d’hébergement», a-t-il ajouté.

«des actions concrètes face au manque d’hébergements»

«A la demande de la mairie», des policiers municipaux et nationaux ont immédiatement été dépêchés sur place pour «demander» à ces quelque 170 personnes «de quitter les lieux», a indiqué pour sa part la préfecture. Peu après 23 heures, l’évacuation était terminée, a-t-elle ajouté.

Avant d’occuper le gymnase, le groupe avait manifesté devant la Métropole de Lyon pour demander «des actions concrètes face au manque d’hébergements et de logements». «Moi, ça fait quatre mois que je suis dehors. On dort à (la gare de) Perrache, par-ci par-là. Parfois on nous vole nos habits là où on dort», a confié à l’AFP Jeanne, 46 ans, présente dans l’assemblée.

«J’ai fait un Daho (ndlr, un droit à l’hébergement opposable), j’ai une assistante sociale à la métropole, une assistante sociale à la ville, une assistante sociale avec le collège de mon fils, et je suis dans deux associations. Mais c’est toujours la même réponse : ici il y a beaucoup de monde et il y a pas de place», a ajouté sous couvert d’anonymat une mère de 39 ans, accompagnée de ses deux enfants de 12 ans et 15 ans.

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