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Science Po Paris : qu'est-ce qu'un «Town Hall», organisé par les étudiants ?

Sciences Po organise ce jeudi un «Town hall», une forme de débat fondatrice de la démocratie américaine. [Sameer Al-DOUMY / AFP]

Face aux récentes manifestations étudiantes pro-palestiniennes à Sciences Po, la direction a décidé d'organiser un débat baptisé «Town hall». Mais quel est le véritable objectif de cet événement d'origine américaine ?

Un accord à l’américaine. Sciences Po Paris a organisé un «Town Hall» cef jeudi 2 mai en signe d'ouverture, à la suite des récentes manifestations contre les partenariats de l'école avec Israël. Les étudiants pro-palestiniens, en colère, ont pu poser leurs questions à la direction au cours d'un débat. Ces militants ont eu rendez-vous dans l’amphithéâtre Émile-Boutmy de l’Institut d’École Politique.

Tous les étudiants de la prestigieuse école ont pu participer au débat, «dans la limite des places disponibles», a précisé Jean Bassères, l'administrateur de l'établissement, dans un e-mail adressé aux étudiants et que Le Figaro a pu consulter.

Un modèle américain

Historiquement, le «Town hall» est un rendez-vous mythique qui fait partie des piliers fondateurs de la démocratie américaine, le moment pour les citoyens de poser leurs questions aux représentants nationaux ou locaux. Au 17ème siècle, les «Town halls» étaient organisés dans chaque nouvelle ville de la Nouvelle-Angleterre. Les décisions importantes portant sur la vie collective locale y étaient prises.

Aujourd’hui, aucune décision n’est prise au cours de ces réunions. Il s’agit simplement de dialogues et de débats organisés dans le cadre des rencontres entre élus locaux, du Congrès comme du Sénat, et leurs administrés.

Cette pratique locale s’est transposée dans le cadre universitaire, pour permettre aux étudiants et au personnel de débattre avec leur administration.

Un débat de deux heures

Pas question que le débat ne parte à la dérive. Les échanges se sont effectués «dans le respect des règles classiques du débat», a assuré Jean Bassères.

Pour que le débat ne soit pas perturbé, les banderoles, les drapeaux et les slogans étaient interdits. Le «temps de parole est limité pour chaque intervention» à trois minutes. Ainsi chacune des cinq organisations étudiantes de Sciences Po (Nova, Solidaires étudiantes, Union étudiante, UNI et Unef) a pu exprimer ses opinions.

Au cours des deux heures de débat, les échanges se sont obligatoirement effectués en français, bien qu’il était possible de poser les questions en anglais.

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