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Mobilisations pro-palestiniennes : la ministre de l'Enseignement supérieur demande aux présidents d’universités de veiller «au maintien de l’ordre»

La ministre de l’Enseignement supérieur a fustigé ces rassemblements pro-palestienniens devant les universités. [DIMITAR DILKOFF / AFP]

Ce jeudi, la ministre de l'Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a demandé aux présidents d'universités de veiller au «maintien de l'ordre» public, en utilisant «l'étendue la plus complète des pouvoirs» dont ils disposent, alors que les mobilisations pro-palestiniennes devant les établissements se sont multipliées.

«Je vous demande d’utiliser l’étendue la plus complète des pouvoirs que vous confère le Code de l’éducation». Tels ont été les mots de Sylvie Retailleau aux présidents d’universités. Ce jeudi, la ministre de l’Enseignement supérieur a tenu à s’adresser aux responsables d’établissements afin de les accompagner, alors que les mobilisations d’étudiants pro-palestiniens se veulent de plus en plus nombreuses depuis quelques jours.

«Les présidentes et les présidents sont responsables du maintien de l'ordre dans l’enceinte universitaire. Et la police ne peut y entrer que sur réquisition de l’autorité universitaire», a rappelé la ministre aux responsables des campus français.

La ministre leur rappelle qu'ils peuvent aussi prononcer une «interdiction temporaire d’accès de l’établissement» à un étudiant qui en menacerait un autre.

Un débat organisé à Sciences Po Paris

Plusieurs rassemblements et blocages ont lieu depuis la semaine dernière sur des sites de Sciences Po et dans des universités françaises, en écho à une mobilisation en cours aux Etats-Unis.

La ministre de l’Enseignement supérieur a fustigé ces rassemblements, au profit du dialogue. C’est dans cette optique qu’un débat interne a lieu ce jeudi à Sciences Po Paris avec des étudiants pro-palestiniens.

Dans le détail, ces élèves remettent en question les «partenariats de l’école avec les universités et organisations soutenant l’Etat d’Israël». De son côté, Sylvie Retailleau a affirmé qu’il était «hors de question que les universités prennent une position institutionnelle en faveur de telle ou telle revendication dans le conflit en cours au Proche-Orient».

Des tensions avec La France insoumise

Vendredi dernier, le blocage de Sciences Po Paris a largement monopolisé l’actualité. Les étudiants pro-palestiniens ont d’ailleurs été soutenus par les représentants de La France insoumise. Un appui qui n’a pas plu à la ministre, notamment en raison de propos de Jean-Luc Mélenchon.

Deux jours plus tard, Sylvie Retailleau a annoncé qu'une plainte contre le leader de LFI pour «injure publique» serait déposée, après que le leader de LFI a dressé un parallèle entre le président de l'université de Lille et le nazi Adolf Eichmann.

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