En direct
A suivre

Finances publiques : l'état de la dette française débattue ce lundi à l’Assemblée nationale

Le déficit public de la France a atteint 5,5% du produit intérieur brut (PIB) sur l’année 2023, selon les chiffres publiés par l’Insee. [JULIEN DE ROSA / AFP]

Trois jours après que deux agences de notation ont laissé inchangées leurs notes sur la solidité de la dette française, les députés sont amenés à débattre, ce lundi, sur l’état des finances publiques du pays. Des discussions sous tension, alors que la menace d’une motion de censure plane sur le Palais-Bourbon.

Une reprise des travaux dans l’Hémicycle qui s’annonce électrique. Après deux semaines de vacances, les députés font leur retour en séance publique ce lundi 29 avril. A cette occasion, les parlementaires seront amenés à débattre de l’état des finances publiques en France. 

En effet, si les agences de notation Fitch et Moody’s, ont laissé leurs notes inchangées concernant leur avis sur la solidité de la dette française, vendredi dernier, de nombreux parlementaires réclament toujours l'étude, dans les plus brefs délais, d'un projet de loi de finances rectificative pour 2024, après les révélations inquiétantes sur l’état des finances publiques.

Un net dérapage

Le déficit public de la France a atteint 5,5% du produit intérieur brut (PIB) sur l’année 2023, selon les chiffres publiés par l’Insee, le 26 mars dernier. De son côté, la dette publique a atteint 110,6% du PIB.

En réaction à ce dérapage, le gouvernement a annoncé que des coupes budgétaires allaient être effectuées dans plusieurs ministères, afin d’économiser 10 milliards d’euros dès cette année, tout en promettant de ne pas augmenter les impôts.

Invité sur franceinfo le 21 mars dernier, Thomas Cazenave, ministre chargé des Comptes publics avait justifié ce déficit «par le contexte international», citant «le ralentissement chinois, la guerre en Ukraine», ou encore «le ralentissement de nos partenaires européens, notamment l’Allemagne».

Devant la commission des finances de l’Assemblée nationale, le 17 avril dernier, le ministre avait indiqué que le gouvernement n’avait «pas besoin d’un projet de loi de finances rectificative», suscitant la colère de nombreux élus de l’opposition, à droite comme à gauche.

Le spectre d’une motion de censure

L’exécutif marche sur des œufs en ce qui concerne la question des finances publiques. S’il a promis de ne pas augmenter les impôts, le gouvernement sera doublement surveillé, notamment par les députés LR.

Le 4 avril dernier, lors de sa réunion hebdomadaire à l’Assemblée nationale, le groupe présidé par Olivier Marleix a discuté du dépôt d’une motion de censure en cas de non-respect de cette promesse, a appris CNEWS.

Une motion qui pourrait être lourde de conséquences pour le gouvernement, si elle venait à être soutenue par des parlementaires de gauche. Invitée sur RTL ce dimanche, Mathilde Panot députée LFI a indiqué que le groupe qu'elle préside se donnait le droit de voter cette disposition, même si elle était déposée par Les Républicains.

Au-delà de cette motion de censure, les députés LR ont annoncé lancer prochainement une commission d’enquête sur les raisons de la «très forte croissance de la dette sous la présidence d’Emmanuel Macron».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités