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Discours sur l'Europe d'Emmanuel Macron : les réactions politiques aux projets du président

Les élections européennes se tiendront du 6 au 9 juin 2024. [@Christophe PETIT TESSON / POOL / AFP]

A six semaines des élections européennes, Emmanuel Macron a tenu, ce jeudi 25 avril, un discours très attendu sur l'Europe, dans l'amphithéâtre de la Sorbonne à Paris, qui a suscité de nombreuses réactions, à droite comme à gauche.

La tête de liste du parti Renaissance, Valérie Hayer, a d’abord réagi en se félicitant de l’action du président de la République depuis son élection, et en rappelant que l’«Europe puissance» qui «se fait respecter» et qui reprend «son autonomie stratégique» est une nécessité pour faire face aux défis à venir, à commencer par la transition écologique, mais aussi pour affronter les défis économiques de demain. 

La tête de liste du parti Reconquête, Marion Maréchal, a également réagi au discours du président de la République, en dénonçant sa volonté de créer un «État fédéral européen» en favorisant «l’endettement européen» ainsi que «des taxes européennes» et l’élargissement vers «l’Ukraine, la Moldavie et les Balkans», a-t-elle précisé. Marion Maréchal regrette également la volonté du président de construire «une armée européenne et une diplomatie européenne» au détriment de la souveraineté nationale.

De l’autre côté du spectre politique, la tête de liste de la France insoumise, Manon Aubry, a pour sa part dénoncé une «privatisation des moyens de l’Etat au service d’une campagne électorale» et réclamé que «ce temps de parole soit décompté dans celui de Valérie Hayer». Sur le fond, l’eurodéputée a dénoncé «les mensonges» d’Emmanuel Macron qui serait un président qui «ferme des usines» et qui «vote des accords de libre échange qui affaiblissent la France». «J’ai le sentiment d’avoir eu affaire à l’arnaqueur de Tinder. Il essaie de vous séduire avec ses beaux yeux, mais après il disparaît. Swipe left!», a-t-elle déclaré. 

À droite, le président des Républicains, Éric Ciotti, a également réagi au discours du président en dénonçant un «président de la République qui parle mais que les Français n’écoutent plus». «Explosion des déficits et de la dette, appauvrissement par rapport aux Etats-Unis et à la Chine, décrochage technologique, naïveté stratégique, frontières passoires. Voici le vrai bilan européen de M. Macron», a-t-il déclaré, appelant à voter pour «un autre chemin», celui d’une «droite responsable et pro-européenne, au service de la France en Europe, avec François-Xavier Bellamy».  

La tête de liste des écologistes aux élections européennes, Marie Toussaint, a pour sa part regretté que le «dérèglement climatique» soit «le grand absent d’un discours lunaire qui emmène l’Europe droit dans le mur», tout en dénonçant un pacte de prospérité qui serait «une chimère» parce qu’il ne prend pas en compte «l’impératif écologique». 

Du côté du Rassemblement national, Marine Le Pen a déploré le bilan d’Emmanuel Macron, affirmant qu’il «confond ses incantations et ses gesticulations avec des réalisations». Selon la cheffe de file du RN, «cette illusion puérile l’a conduit à brader, comme aucun de ses prédécesseurs avant lui, des pans entiers de notre souveraineté : immigration, endettement, partenariats de défense conduits au détriment de notre industrie». Marine Le Pen a ainsi appelé les Français à «constituer la grande coalition des patriotes européens» en votant pour Jordan Bardella. 

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