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JO 2024 : à quoi ressemblerait une cérémonie d'ouverture protocolaire, en cas de «menace exponentielle» terroriste ?

Pour l'heure, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra assure que «le scénario central» de la cérémonie d'ouverture reste l'événement sur la Seine. [Florian Hulleu / Paris 2024 / AFP]

Alors que plusieurs voix s'élèvent sur de potentielles menaces terroristes menaçant la cérémonie d'ouverture des JO 2024 sur la Seine, la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra a indiqué qu'une «cérémonie strictement protocolaire» pourrait être organisée en cas de «menace exponentielle».

Plan A, plan B, plan C ? À 100 jours exactement des Jeux olympiques de Paris 2024, l'incertitude pèse toujours sur l'organisation de la cérémonie d'ouverture. Face à diverses menaces, incluant des risques terroristes, des solutions de secours pourraient être envisagées.

L'inquiétude est montée après une déclaration du président de la République Emmanuel Macron ce lundi, qui a soutenu pour la première fois que des «plans B et C» étaient en préparation si le bon déroulement du spectacle, qui aura lieu sur la Seine, était menacé.

Invitée de franceinfo ce mercredi 17 avril, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra a souhaité répondre à cette idée de plans de repli. «[Il] a été concret, il a dit que nous ne devions pas laisser un contexte complexe, une menace protéiforme, terroriste, nous priver de nos rêves, de notre envie de construire une grande cérémonie qui inspire le monde entier, qui rend notre pays fier», a-t-elle déclaré. «Maintenant, il faut être lucide, sans naïveté, nous sommes dans un monde complexe, parfois dangereux.»

Le président du CIO, le président de la république, le serment des sportifs, et c'est tout ?

Face à un contexte géopolitique tendu, entre le conflit au Proche-Orient et la guerre en Ukraine, les potentielles menaces sont prises au sérieux par le gouvernement qui avait prévu des «variables d'ajustement». «Nous en avons activé une, qui est ce système de jauge avec invitation, qu'il y ait des billets offerts à des publics désignés par des tiers de confiance», a affirmé la ministre des Sports.

Mais que se passerait-il en cas de menace terroriste concrète ? Là encore, Amélie Oudéa-Castéra a parlé d'une «graduation dans la menace» afin de «concevoir des scénarios de repli». Le premier, évoqué par Emmanuel Macron lui-même, est celui du Trocadéro, «qui permet d'avoir une dimension artistique préservée».

Autre possibilité, une organisation bien plus restreinte, avec «différents lieux» possibles dont le Stade de France. La ministre parle alors de «cérémonie d'ordre strictement protocolaire» si une «menace exponentielle venait à s'exprimer deux ou trois jours avant la cérémonie». Elle ne serait alors constituée que du discours du président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, d'une allocution d'Emmanuel Macron et le traditionnel serment des athlètes, sans précision sur le nombre de spectateurs autorisés.

Toutefois, Amélie Oudéa-Castéra l'a rappelé : cette solution n'est pas à l'ordre du jour. «C'est tout à fait dans l'ordre des choses de travailler sur ces solutions. Cela ne veut pas dire que c'est ça qui va se passer, bien au contraire». «Jamais personne n'a autant réclamé qu'il y ait la réaffirmation du plan A, je prends comme cela comme une bonne nouvelle», a-t-elle même ajouté.

Pour rappel, le spectacle d'ouverture qui aura lieu sur la Seine se déroulera le vendredi 26 juillet à 19h30. Le nombre de spectateurs autorisés à y assister gratuitement a été réduit de 500.000 à 222.000.

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