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JO 2024 : infrastructures, cérémonie d'ouverture, sécurité... La France est-elle prête à 100 jours de l'événement mondial ?

Dans 100 jours s'ouvriront les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, 100 ans après la dernière édition organisée en France en 1924. Entre la cérémonie d'ouverture, la sécurité, l'état des eaux de la Seine, de nombreux défis restent à réaliser pour les organisateurs d'ici à juillet prochain.

Un cap symbolique franchi ce mercredi. Dans 100 jours, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 vont s'ouvrir, après une première étape décisive, l'organisation de la première cérémonie d'ouverture hors d'une enceinte fermée, sur la Seine. À trois mois des JOP 2024, la France est-elle prête sur tous les fronts ? 

Infrastructures

Du côté des sites de compétition, le travail a été rondement bien mené dans l'ensemble. Avec plus de 70% des infrastructures présentes en Ile-de-France, les équipes de la Solideo ont d'ores et déjà livré le village olympique, situé à cheval sur les communes de Saint-Denis, l'île Saint-Denis et Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le centre aquatique olympique de Saint-Denis ou encore l'Adidas Arena de Porte de la Chapelle. 

À Colombes, dans les Hauts-de-Seine, les aménagements du stade Yves-du-Manoir sont également terminés, et l'enceinte est désormais prête à accueillir l'intégralité des épreuves olympiques de hockey sur gazon du 27 juillet au 9 août prochain. 

Cérémonie d'ouverture 

Côté cérémonie d'ouverture, la date du 26 juillet prochain arrive à grand pas. Si, pour le côté symbolique, tout est prévu afin qu'elle se tienne bel et bien sur la Seine, l'événement pourrait restreint, à en croire Emmanuel Macron. Le président français a en effet annoncé ce lundi qu'en cas de risque sécuritaire, cette dernière pourrait être «limitée au Trocadéro», voire «rapatriée dans le Stade de France».

Gérald Darmanin a d'ailleurs, dans cette volonté étatique de permettre à tout prix le déroulé de la cérémonie d'ouverture sur le fleuve, abaissé à plusieurs reprises la jauge des spectateurs présents sur les quais hauts et bas, passant de 600.000 personnes comme annoncé en 2022 devant le Sénat, à moins de 300.000 spectateurs en janvier dernier. Le ministre de l'Intérieur a également annoncé la présence de «45.000 membres des forces de l'ordre» mobilisés, épaulés par «2.000 personnels de sécurité privée» le 26 juillet prochain afin d'encadrer la cérémonie d'ouverture. 

De son côté, la préfecture de police de Paris a précisé depuis plusieurs semaines les dispositifs sécuritaires déployés la semaine précédant la cérémonie d'ouverture et le jour J, notamment l'accès aux véhicules à moteur dans la capitale, et les modalités pour obtenir des laisser passer, en cas de besoin. 

sécurité 

Principal point sur lequel il semble épineux de situer l'avancement de la préparation, la sécurité est l'enjeu majeur pour la réussite des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Le président du Cojo, Tony Estanguet, a d'ailleurs insisté sur ce point mercredi dernier. 

L'ancien champion olympique (2000,2004 et 2012) de canoë a estimé que «tous les dispositifs de sécurité mis en œuvre à l'occasion de ces Jeux de Paris 2024 ont été placés au niveau maximal», et rendant hommage aux forces de police, en qui il place «une confiance» absolue. 

«Ce que je veux vous dire c’est qu’il n’y a aucune naïveté, les forces de l’ordre sont mobilisées à un niveau exceptionnel (…) On a anticipé, on met en place un périmètre de sécurité qui va être très large, où on va cribler tous les gens qui rentrent et qui sortent», a de son côté précisé le président de la République lundi. Lors des journées d'épreuves, 17.000 membres de sécurité privée seront mobilisés sur l'ensemble des sites de compétitions et autres sites officiels, sans compter les importants effectifs côté forces de l'ordre. 

baignabilité de la seine 

Pour des Jeux réussis à l'été prochain, le pari d'une Seine baignable est indispensable. Les épreuves du triathlon et de la nage en eau libre reposent sur ce défi d'ampleur, sur lequel la sphère politique n'émet aucun doute. Pourtant, l'été dernier, les épreuves test avaient du être annulées la nuit précédent le 5 août, à cause d'un niveau de pollution trop élevé, au-dessus des limites réglementaires. 

Interrogée ce mardi sur France 2, la maire de Paris Anne Hidalgo a certifié que le fleuve traversant Paris sera en mesure de permettre aux athlètes d'y nager, promettant également de nouveau qu'elle se baignerait dans la Seine à la fin du mois de juin 2024. 

Cependant, le principal risque reste météorologique. Dans un entretien accordé à CNEWS fin mars, le président du Siaap François-Didier Marie alertait sur le risque de précipitations précédent les journées d'épreuves. «C'est évidemment toujours délicat d'anticiper un aléa climatique. Il a toujours été clair que si cela devait se produire (l'épisode pluvieux entraînant l'annulation de la nage en eau libre du 5 août 2023, ndlr), avant les épreuves, il y aura un report», indiquait-il. 

transports en commun 

Concernant les accès aux sites olympiques et paralympiques, la situation dans les transports en commun a été anticipée par les différents acteurs. À l'occasion d'une conférence de presse tenue le 25 mars dernier, la présidente de la région Ile-de-France et d'Ile-de-France Mobilités Valérie Pécresse avait assuré que l'offre de transport sera réhaussée pour permettre à tous les spectateurs d'utiliser les transports. 

Ainsi pour assurer les flux des «60.000 spectateurs par heure», soit 1.000 personnes par minute dans les transports aux abords des sites à Saint-Denis ainsi que dans les autres coins de la région, l'offre métros/trains/RER en Ile-de-France a été augmentée de 15%. 

L'offre de transports a été réhaussée à +60% à 70% pour les RER A et C ainsi que pour la ligne 9, qui permet notamment de se rendre au Parc des Princes, écrin de plusieurs matchs de football à l'été prochain.

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