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Rhône : les vitraux du père Ribes, accusé de pédocriminalité, retirés d'une église ce mardi

L’église de la commune de 5.000 habitants, située dans la métropole de Lyon, avait déjà procédé à un premier retrait en mars dernier. [Google Streetview]

Dans la métropole de Lyon (Rhône), L’église de la commune de Charly a retiré ce mardi 16 avril des vitraux du prêtre et artiste-peintre Louis Ribes, reconnu coupable de 49 viols et agressions sexuelles sur mineurs entre 1950 et 1990.

Un geste fort pour les victimes de la pédocriminalité dans l'Église. Le décrochage des vitraux du père Louis Ribes continue à Charly ce mardi 16 avril.

L’église de la commune de 5.000 habitants, située dans la métropole de Lyon, a décidé de retirer les vitraux dessinés par le prêtre et artiste peintre Louis Ribes. Elle avait déjà procédé à un premier retrait en mars dernier.

L'homme d'Église a été reconnu coupable de 49 viols et agressions sexuelles sur mineurs, commises dans les diocèses de Lyon, Grenoble-Vienne et Saint-Etienne, entre 1950 et 1990. 

Louis Ribes dessinait-il ses abus ?

Louis Ribes est décédé en 1994, mais ce n’est que presque trente ans plus tard, en janvier 2022, que l’affaire a éclaté. Fait sordide, ces abus sexuels ont un lien direct avec ses vitraux représentant des enfants. Ceux-ci prennent alors un tout autre sens lorsque l’on connaît les abus perpétrés par l’homme de religion. 

«Louis Ribes nous demandait de nous déshabiller pour nous dessiner. Et après, dès qu'il avait l'occasion, il nous touchait, il nous caressait, jusqu'à des viols», avait déclaré à l’AFP Luc Gemet, porte-parole d'un collectif de victimes, représentant une trentaine de personnes. 

«Ça me faisait beaucoup de mal de voir ces productions», avait-il confié, estimant que le retrait de ces œuvres «fait partie de la réparation». 

Givors refuse de décrocher les vitraux

Depuis la révélation de l’affaire, plusieurs églises portant les vitraux du prêtre pédocriminel avaient successivement décidé de faire retirer les vitraux, à commencer par celle de Dième (Rhône). 

Elle a rapidement été suivie par l'église de Sainte-Catherine, dans le même département. Dans ce lieu de culte, se trouvait l'œuvre «Le fils prodigue», un vitrail qui représentait un enfant agenouillé devant un prêtre, dans une posture très équivoque, que certains avaient comparé à une fellation.

L’église située à Caluire-et-Cuire devrait également voir retirés les vitraux de Louis Ribes décorant ses fenêtres.

À Givors, en revanche, le maire Mohamed Boudjellaba s’est opposé au retrait des vitraux, malgré les appels des associations de victimes.

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