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Sondage : 71% des Français se disent favorables à la préférence nationale

79 % des sympathisants Renaissance ont approuvé la mise en place d’une «préférence nationale» sur des domaines variées comme l’emploi, le logement ou les aides sociales. [Philippe HUGUEN/AFP]

Selon un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié ce mercredi 20 décembre, 71% des Français se disent favorables à la mise en place d'une «préférence nationale» en matière d’emploi, de logement, d’allocations sociales et familiales.

Un point de vue tranché qui colle à l’actualité. D’après un sondage CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD *, publié ce mercredi, 71% des Français disent être favorables à la préférence nationale en matière d’emploi, de logement, d’allocations sociales et familiales. A l'inverse, 29% des Français sont contre.

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© CNEWS

Dans le détail, il y a peu d’écart sur les réponses données au niveau des âges, avec 70% d’avis positifs sur la question chez les 18-24 ans et 73% chez les plus de 50 ans. De même, les femmes sont légèrement plus en adéquation avec cette idée (73%) que les hommes (71%).

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© Sondage CSA pour CNEWS

La première différence notable se trouve au niveau des catégories socio-professionnelles (CSP) puisque les sondés les plus diplômés et les plus favorisés ont répondu «oui» à cette question à 68% contre 77% pour les CSP -.

Un clivage politique marqué sur la question

Sur le plan politique, les sympathisants Reconquête (98%) et LR (97%) ont massivement fait part de leur accord sur cette question. L'idée a toutefois légèrement moins les faveurs des sondés proches du Rassemblement national, (91%) alors que ce terme de «préférence nationale» a été créé par un sympathisant du parti et largement repris pendant des décennies par le leader historique Jean-Marie Le Pen.

Pour rappel, ce terme a été mis en avant par un énarque, Jean-Yves Le Gallou, en 1985, lors de la sortie de son livre «La Préférence nationale», sous-titré «Réponse à l'immigration». Cet ouvrage lui avait permis de quitter le Parti républicain (une formation libérale de droite) pour rejoindre le Front national, ancêtre du RN.

Dans ce sondage, une large majorité de sympathisants Renaissance (79%) ont également approuvé l'idée d'une mise en place d’une «préférence nationale» sur des domaines variés comme l’emploi, le logement ou les aides sociales.

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© Sondage CSA pour CNEWS

A l’inverse, à gauche de l’échiquier politique, la réponse à cette question a été «non » pour une majorité des répondants de toutes les formations politiques représentées. Dans le détail, 61% des Français proches du PS sont en désaccord, tout comme 57% des sondés proches de LFI et 54% des personnes se disant proches du parti EELV.

Aides sociales et APL en toile de fond

Cette idée de «préférence nationale» a rejailli ces dernières heures dans le débat public autour de la question de l’accès aux prestations sociales prévu dans le projet de loi immigration. Avec, en point d'orgue celle, plus spécifique, des conditions d'octroi de l’aide personnalisée au logement (APL).

Alors que la droite souhaitait en effet la conditionner à cinq ans de présence sur le territoire (trente mois pour ceux qui travaillent), certains, dans le camp présidentiel, y ont ainsi vu une forme de «préférence nationale» jugée inacceptable.

Le chef de file des députés Renaissance, Sylvain Maillard, avait notamment lancé ce mardi matin sur Europe 1 et CNEWS «n'avoir jamais parlé des APL» et «ne pas accepter le principe que (ces aides) soient conditionnées à une préférence nationale». Il a aussi fait part de son indignation puisqu’«une infirmière congolaise (et) une infirmière française n’auraient pas le droit aux mêmes conditions».

Après un vote favorable au Sénat, l'Assemblée nationale a adopté mardi soir le projet de loi sur l'immigration, 349 députés votant pour et 186 contre. Cette victoire a pourtant un goût amer pour la majorité, en pleine crise après le soutien apporté au texte par le Rassemblement national.

En effet, le camp présidentiel risque une fracture inédite depuis l'accession au pouvoir d'Emmanuel Macron. Selon une source ministérielle, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a remis une lettre de démission à Elisabeth Borne, qui n'a toujours pas annoncé si elle l'acceptait, tandis que d'autres pourraient suivre ces prochaines heures.

Du côté de l'opposition, la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, Mathilde Panot, a d'ores et déjà annoncé «saisir le conseil constitutionnel».

*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne, le 19 décembre, auprès d’un échantillon représentatif de 1.010 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

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