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Incendie de Notre-Dame de Paris : quatre ans après, où en sont les travaux ?

Quatre ans après l'incendie survenu le 15 avril 2019, qui a partiellement détruit Notre-Dame de Paris, qu'en est-il du chantier ? La mise en sécurité complète de la cathédrale étant désormais terminée, c'est au tour des grands travaux de reconstruction de commencer, avec la restauration à l'identique de la flèche comme point d'orgue. Point d'étape.

Les délais seront tenus, nous assure-t-on au sein de l'Etablissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui confirme que les fidèles et les touristes pourront à nouveau fouler le sol du monument parisien dès le dimanche 8 décembre 2024, jour de la fête de l'Immaculée Conception. Pour y parvenir, le chantier bat son plein, au chevet de l'édifice à Paris, mais également partout en France, où plus d'un millier d'ouvriers œuvrent dans divers ateliers pour lui rendre toutes ses lettres de noblesse.

la reconstruction de la flèche comme symbole

Depuis l'automne, la reconstruction en dur de la cathédrale a débuté, alors que les charpentes en chêne et les couvertures en plomb de la nef, du chœur, du transept et de la nef de Notre-Dame de Paris doivent être «restituées à l'identique». «L'opération la plus emblématique du chantier» selon l'Etablissement public en charge du chantier, qui doit «rendre visible à l’extérieur la renaissance de toute la cathédrale».

Concrètement, deux opérations distinctes sont prévues au programme : la reconstruction de la flèche et du grand comble du transept, élevés de 1859 à 1864 par l’architecte Viollet-le-Duc ainsi que celle du grand comble de la nef et du chœur, dont les charpentes dataient du début du XIIIe siècle.

Des travaux lourds qui a nécessité l'installation d'un échafaudage de 600 tonnes et haut de 100 mètres au cœur de la cathédrale. En parallèle, en Lorraine, la charpente en bois de chêne qui soutiendra la flèche a été réalisée à l'identique, et devrait rejoindre Paris pièce par pièce. Ce week-end, date symbolique, le socle qui portera toute la structure de la flèche sera posé comme «première pierre».

Un travail du bois «absolument exceptionnel» selon Rémi Fromont, l'architecte en chef de la reconstruction du bâtiment, qui assure que «c'est une chose qu'on ne verra qu'une seule fois dans une vie». «On ne voit pas tous les jours des ouvrages de cette complexité, de cette taille, de cette technicité. La dernière fois, c'était il y a 160 ans», ironise-t-il.

«La silhouette de la flèche va s'élever peu à peu tout au long de l'année 2023», s'est en outre félicité l'Etablissement public en charge du chantier, qui prévoit que celle-ci commence à pointer le bout de son nez «dans le ciel de Paris» avant la fin de l'année.

Quid du nouvel aménagement intérieur ?

A l'intérieur, le nettoyage simultané des murs, des décors peints et des voûtes, d'une superficie de 42.000 m2, est bien «avancé» selon l'institution, qui a aussi parfaitement su mettre à l'honneur ces derniers mois le travail minutieux des artisans experts qui ont contribué à restaurer les chapelles, les vitraux et l'orgue.

La repose du grand orgue et de ses 8.000 tuyaux – qui s'il n'avait pas été endommagé par les flammes, ni par l'eau utilisée par les pompiers, avait tout de même été recouvert de poussières de plomb – a débuté sur site. Un retour à la maison après avoir été nettoyé et restauré par trois ateliers en Corrèze, dans l'Hérault et le Vaucluse.

En outre, depuis l'automne et jusqu'à la fin de l'année, les maçons-tailleurs de pierre s’attellent progressivement à remonter les murs et voûtes effondrés. La réparation des charpentes médiévales est également en cours.

Concernant le nouvel aménagement intérieur, il n'a toujours pas été tranché. Cinq artistes-designers doivent présenter au diocèse un projet «cohérent» pour le mobilier liturgique, qui doit être rajeuni. Le lauréat sera connu cet été.

L'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, souhaite «un parcours pédagogique et spirituel» qui ne soit «pas l'équivalent d'un musée», tandis que les experts du patrimoine ont donné leur feu vert à un axe central épuré et la présence d'art contemporain, s'opposant définitivement aux bancs dotés de lumignons.

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