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Mort de Bernard Pivot : 6 anecdotes sur la célèbre dictée du journaliste

Bernard Pivot, ici en 2005 lors de la superfinale des Dicos d'Or, ultime chapitre de cette aventure commencée en 1985. [PIERRE ANDRIEU / AFP]

Décédé ce lundi 6 mai, Bernard Pivot a, toute sa vie, été un passionné des mots. Une langue française avec laquelle le journaliste, critique littéraire et auteur aimait jouer, à tel point qu’en 1985 il avait créé les championnats de France d’orthographe. Un rendez-vous également connu sous le nom de «Dicos d’or» et plus communément appelé la dictée de Bernard Pivot.

Et pour cause, pendant deux décennies l'académicien a mis au défi des milliers de participants avec la célèbre dictée de Bernard Pivot, diffusée chaque année à la télévision jusqu’en 2005. Voici six anecdotes autour de ce rendez-vous.

Des dictées écrites par Bernard Pivot et la linguiste Micheline Sommant

De 1985 à 2005, Bernard Pivot et la linguiste Micheline Sommant ont signé les dictées soumises aux candidats venus tester leur niveau d'orthographe. Des textes toujours émaillés de difficultés grammaticales et de termes piégeux, pointus ou spécifiques. En 1989, Bernard Pivot révélait ainsi à l’issue de la dictée les mots considérés comme étant les plus difficiles de cette édition, selon un sondage effectué auprès de Français. Le terme «palimpseste» est arrivé en tête pour 21 % des sondés, suivi de «cancoillotte» et de «sybarite».

Moins de 10 fautes, déjà un bel exploit selon Pivot

Le français est une langue périlleuse a bien des égards. Encore plus sous la houlette de Bernard Pivot, pour qui faire moins d’une dizaine de fautes à ses fameuses dictées était en effet plus que louable. «Si vous faites moins de cinq fautes, vous êtes, vous aussi, un ou une crack. Si vous faites moins de dix fautes, vous êtes excellents, et si vous faites moins de quinze fautes, c’est pas mal du tout, croyez-moi. C’est même très bien», lançait en 1989 Bernard Pivot depuis la Bibliothèque nationale, juste avant de donner le coup d’envoi de cette édition. De quoi rassurer les participants, mais aussi les téléspectateurs prêts à se lancer dans cet exercice derrière leur télévision.

Trois millions de spectateurs derrière leur petit écran

Si la dictée reste, en général, un supplice pour de nombreux Français, Bernard Pivot a réussi à réconcilier le public avec cet exercice. Selon les chiffres donnés dans l’ouvrage «Les dictées de Bernard Pivot : l’intégrale», publié en 2004 par Albin Michel et rassemblant tous les textes des championnats d’orthographe, près de trois millions de téléspectateurs suivaient ce rendez-vous chaque année. 

Les fautes de ponctuation et de majuscule n’étaient pas comptabilisées

Face aux nombreuses difficultés que comptaient les fameuses dictées, les fautes de ponctuation - cette dernière étant dictée par Bernard Pivot - n’étaient pas comptabilisées dans la note finale. Plus étonnant en revanche, les erreurs de majuscule ne pénalisaient pas non plus les candidats.

Des dictées organisées dans des lieux emblématiques

Retransmises à la télévision, les dictées se sont déroulées dans nombre de lieux emblématiques à l’instar des bateaux-mouches, du palais de Chaillot, de l’Olympia ou encore de l’Assemblée nationale. En 1992, Bernard Pivot a même orchestré le championnat du monde d’orthographe, depuis le siège des Nations Unies à New York. Cette édition a été remportée par un Français, Bruno Dewaele, déjà lauréat du titre de champion de France lors de la toute première édition en 1985.

Bernard Pivot avait lui aussi ses bêtes noires

S’il a torturé les neurones des amateurs d’orthographe durant vingt ans, Bernard Pivot avait lui aussi ses faiblesses orthographiques. C’est ce que confiait le journaliste en juin 2023 au journal Ouest-France. «J’ai toujours eu des problèmes avec certains mots dont je ne sais s’ils sont du masculin ou du féminin comme oasis, apophtegme, azalée, apogée…», expliquait-il à nos confrères, avant de conclure : «Ce sont mes mots pièges à moi».

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