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Salman Rushdie : l’auteur publiera jeudi en France «Le couteau», récit de son agression à l'été 2022

Salman Rushdie a été victime d'une agression au couteau le 12 août 2022 par un Américain d'origine libanaise et sympathisant de la République islamique. [Kirill KUDRYAVTSEV / AFP]

L'écrivain Salman Rushdie publiera jeudi 18 avril en France «Le couteau», son récit de l'attaque qui a failli le tuer en 2022. L’ouvrage sortira l'avant-veille aux Etats-Unis.

Un livre nécessaire pour l’auteur. Salman Rushdie revient pour la première fois dans «Le Couteau», à paraître jeudi 18 avril en France chez Galimard et mardi aux Etats-Unis, sur l’attaque à l’arme blanche dont il a été victime le 12 août 2022, en pleine conférence littéraire au bord des Grands lacs américains, au nord de new York, plus de trente ans après la fatwa prononcée contre lui par l’Iran en 1989. Un livre qu’il a qualifié d’essentiel.

«Il était essentiel que j'écrive ce livre : une manière d'accueillir ce qui est arrivé, et de répondre à la violence par l'art», peut-on lire sur le site de l'éditeur Gallimard, qui dépeint cet ouvrage comme «une réflexion puissante, intime et finalement porteuse d'espoir sur la vie, l'amour et le pouvoir de la littérature. C'est également une ode à la création artistique comme espace de liberté absolue».

Au fil de ce récit, le romancier, qui en octobre dernier lors de la foire internationale du livre de Francfort, en Allemagne, avait expliqué qu’il lui semblait «impossible d'écrire autre chose (…) tant qu’il n'aurait «pas traité ce sujet», raconte «la longue et douloureuse traversée pour se reconstruire après un acte d'une telle violence ; jusqu'au miracle d'une seconde chance», précise son éditeur.

«La dernière chose que mon œil droit verra»

Menée par un Américain d'origine libanaise et sympathisant de la République islamique, cette attaque a coûté à l'écrivain américano-britannique la vue à un œil, qu'il cache désormais, en plus de blessures au cou et à l'abdomen.

Un drame sur lequel, l’auteur de 76 ans est revenu ce dimanche pour la chaîne américaine CBS News, à qui il a lu un extrait de son nouvel ouvrage. Il y décrit «la dernière chose que mon œil droit verra à jamais» : un homme en habits noirs «arrivant vite et bas», comme un «missile accroupi».

Depuis ses «Versets sataniques», publiés en 1988 et la fatwa de la République islamique d'Iran, Salman Rushdie est devenu un symbole de la liberté d'expression, alors qu'il se veut avant tout écrivain.

Adulé par les élites en Occident, il continue d'être détesté par une partie des extrémistes dans le monde musulman, sur fond d'instrumentalisation politique notamment en Iran ou au Pakistan.

La fatwa n'a jamais été levée et, avant son agression, beaucoup des traducteurs de son livre ont été attaqués, voire tué comme le Japonais Hitoshi Igarashi, victime de plusieurs coups de poignard en 1991.

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