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Réquisitions de la CPI : qui sont les chefs du Hamas visés par les mandats réclamés par le procureur ?

Les trois dirigeants du Hamas sont visés par ces mandats d'arrêt pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.  [AFP]

Ce lundi 20 mai, le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé des mandats d'arrêt contre trois responsables du Hamas pour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Parmi eux, figurent le leader politique Ismaïl Haniyeh et le chef de la branche armée Mohammed Deïf.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, a demandé, ce lundi 20 mai, des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, et son ministre de la Défense, Yoav Gallant. Outre les deux responsables de l'Etat hébreu, trois dirigeants du mouvement islamiste palestinien Hamas sont également visés par ces mandats d'arrêt pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité. 

Cela fait suite aux attaques ignobles survenues sur le sol israélien, le 7 octobre 2023, ayant fait plus de 1.170 morts. Au moins 245 personnes ont également été prises en otage. «Mon Bureau estime qu’il existe des motifs raisonnables de croire que Sinouar, Deif et Haniyeh sont pénalement responsables du meurtre de centaines de civils israéliens lors d’attaques perpétrées par le Hamas (en particulier sa branche militaire, les Brigades al-Qassam) et d’autres groupes armés le 7 octobre 2023 et la prise d’au moins 245 otages», a écrit Karim Khan dans un communiqué. 

Ismaïl Haniyeh

Il s'agit de l'une des grosses têtes du mouvement islamiste palestinien. Ismaïl Haniyeh, 60 ans, a été élu chef du bureau politique du Hamas en 2017 pour succéder à Khaled Mechaal. Vivant en exil volontaire entre le Qatar et la Turquie, Ismaïl Haniyeh s'est fait connaître en 2006 en devenant Premier ministre de l'Autorité palestinienne après la victoire surprise de son mouvement aux législatives. 

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Crédit : AFP

Fils de réfugiés palestiniens, Ismaël Haniyeh est né à al-Shati dans la bande de Gaza en janvier 1963. Il a étudié dans les années 1980 la littérature arabe à l'Université islamique de Gaza, avant de militer au sein du syndicat étudiant islamiste et d’en prendre la direction. 

L’homme de 60 ans a été emprisonné à plusieurs reprises en Israël, notamment lors de la première Intifada (1987-1993) en raison de ses activités politiques. Il a même été déporté en 1992 au Sud-Liban avec d’autres membres influents du Hamas, avant d’échapper à une tentative d’assassinat le visant en juin 2003.

À son retour, il a pris du galon au sein du conseil de l’Université islamique, puis il a secondé Ahmad Yacine, le leader spirituel du Hamas, dès 1998. Après la mort de ce dernier, Ismaël Haniyeh a progressivement grimpé les échelons dans le bureau politique interne du Hamas. 

Après les attaques sanglantes menées par le Hamas en Israël, Ismaïl Haniyeh a insisté sur le fait que son mouvement terroriste ne libérerait les otages que si les combats cessaient définitivement.

Yahya Sinouar

Issu de la branche militaire du Hamas, Yahya Sinouar a été élu en février 2017 à la tête du mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza. Âgé de 61 ans, il a passé 23 ans derrières les barreaux en Israël avant d'être libéré en 2011 dans le cadre d'un échange de prisonniers. 

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Crédit : MAHMUD HAMS / AFP

Yahya Sinouar est recherché par Israël. Il est également inscrit sur la liste américaine des «terroristes internationaux». Cet ancien commandant d'élite au sein des Brigades al-Qassam n'est pas apparu en public depuis les attaques du 7 octobre. 

En février dernier, Tsahal a diffusé une vidéo montrant Yahya Sinouar dans un tunnel avec une femme et trois enfants.

Mohammed Deïf

Mohammed Deïf est le chef de la branche militaire du Hamas, les Brigades Ezzedine-al-Qassam. C'est lui qui, à travers un enregistrement diffusé par le mouvement terroriste le 7 octobre dernier, a annoncé le début des attaques sur le sol israélien. 

Mohamed Deïf est une cible pour Israël puisqu'il est mêlé à plusieurs enlèvements de soldats, attentats suicides ou encore de tirs de roquettes. 

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Crédit : HO / AFP

Surnommé «Ghost» pour son mode de vie nomade et son habilité à échapper aux renseignements israéliens, Mohammed Deïf a purgé seize mois de prison en Israël entre 1989 et 1990. En 2002, il a intégré les rangs des brigades al-Qassam.

Cible principale du Mossad depuis vingt ans, ce dernier a échappé à de nombreuses tentatives d’assassinat. D’après le Financial Times, Mohammed Deïf a perdu une jambe et un bras en 2006 après avoir été victime d'un bombardement lors d’une réunion avec les hauts responsables du Hamas. En 2014, une nouvelle attaque le visant a tué sa mère et l’un de ses fils.

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