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Mayotte : 67 cas de choléra recensés, dont un dans un nouveau quartier

À Mayotte, 3.700 personnes ont, pour le moment, été vaccinées, selon le ministre chargé de la Santé. [ALI AL-DAHER / AFP ]

L’épidémie de choléra gagne du terrain à Mayotte, avec 67 cas recensés, d'après un nouveau bilan ce mardi, de Frédéric Valletoux, le ministre chargé de la Santé. 3.700 personnes ont pour le moment été vaccinées.

Une personne contaminée dans un nouveau quartier. L'épidémie de choléra à Mayotte a touché à ce stade 67 personnes, a annoncé ce mardi 14 mai le ministre de la Santé Frédéric Valletoux. Ce dernier s'est une nouvelle fois voulu rassurant en dépit d'un cas recensé dans un nouveau quartier. 

«On a réussi en vaccinant la population (...) à faire en sorte que les chiffres augmentent mais n'explosent pas», a-t-il déclaré. «Aujourd'hui, on a un bilan de 67 personnes» touchées, a-t-il ajouté, rappelant la mort d'une fillette de 3 ans la semaine dernière sur l'île de l'océan Indien, dans la commune de Koungou. «Pour l'instant le choléra est circonscrit à un quartier, même si hier (lundi) nous avons trouvé une personne dans un autre quartier».

Le ministre a également appelé à «ne pas se faire peur», quant au risque d'une propagation de l'épidémie en métropole. «Il faut rappeler que le choléra, quand il est traité, c'est-à-dire avec un traitement antibiotique, a un taux de mortalité qui est très faible aux alentours de 1,5%», a-t-il souligné. «On est vraiment sur une maladie qui, quand elle est bien prise en charge, permet de s'en sortir au bout de quelques jours». 

7.000 vaccins sur l'île

En déplacement sur l'île le 10 mai dernier, Frédéric Valletoux avait annoncé que 3.700 personnes avaient été vaccinées pour le moment, ajoutant que l'épidémie était «sous contrôle et circonscrite», grâce à «une intervention des services de santé sur la vaccination, la prise en charge et l’accompagnement des personnes touchées».  

Selon le ministre, l’épidémie de choléra a démarré le 18 mars dernier dans le 101e département français. Les premiers cas seraient arrivés des Comores, où l’épidémie a déjà fait 98 morts. Concernant la vaccination, Frédéric Valletoux précise que la «stratégie vaccinale pour le choléra n’est pas de vacciner tous azimuts et à l’aveugle, mais par pallier».

Cela passe par la vaccination de l’entourage des personnes contaminées et de celles ayant été en contact avec celles-ci dans les dernières 48 heures. «Des stocks, on en a. Il y a aujourd’hui à peu près 7.000 vaccins sur l'île. 6.000 vaccins arrivent la semaine prochaine. On a encore des doses possibles et dans des volumes plus importants pour le début de l'été», explique le ministre.

Renfort de médecins de métropole

Le choléra se transmet à travers des eaux contaminées par la bactérie. En conséquence, «l’État va continuer des distributions d'eau autant que nécessaire et des rampes d'eau ont été installées dans certains quartiers», affirme Frédéric Valletoux. 

Face à la montée de l’épidémie, le système de santé sur place rencontre des difficultés d’effectifs. Et pour cause, l’île ne compte qu’un hôpital et cinq urgentistes pour les 310.000 habitants de Mayotte. Pour combler ce manque, 86 réservistes et médecins sont arrivés de métropole. Aussi, le ministre chargé de la Santé ajoute que «des travaux d’extension et de modernisation de l’hôpital démarrent dans quelques semaines», pour un budget de 242 millions d’euros. 

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