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Gilles Kepel : «Il est légitime de manifester son soutien aux Palestiniens, mais on peut aussi dire que ce soit inacceptable qu’il y ait des otages à Rafah»

Invité sur le plateau de CNEWS ce vendredi 10 mai, le professeur des universités Gilles Kepel a évoqué le boycott de la chanteuse israélienne à l’Eurovision, pour revenir plus largement sur les derniers évènements survenus en France, liés à la situation à Gaza.

Invité sur le plateau de CNEWS ce vendredi 10 mai, le professeur des universités Gilles Kepel est revenu sur le boycott d’une chanteuse de nationalité israélienne pour l’Eurovision, pour revenir plus largement sur les derniers événements survenus en France, liés à la situation à Gaza.

«Il est parfaitement légitime de manifester son soutien aux Palestiniens, mais on peut aussi dire que ce soit inacceptable qu’il y ait des otages à Rafah», a affirmé l’universitaire. 

Ce dernier estime que «les termes du débat sont de moins en moins informés par le savoir et la connaissance, mais pris en otage par les enthousiasmes des uns et des autres», a-t-il déclaré. 

Une revendication de Sciences Po à l'Eurovision

«Cette jeune femme d'origine israélienne - qui n'a pas particulièrement fait de déclaration favorable à la politique de Bibi Netanyahu - doit être stigmatisée interdite et rejetée», a-t-il déploré. 

Celui qui a enseigné pendant plus d’une trentaine d’années à Sciences Po, a également évoqué la situation présente dans le célèbre institut d’études politiques.

«On a aujourd'hui atteint un point de polarisation, comme on l'a vu par exemple devant Sciences-Po, où seuls les cordons de CRS envoyés par Laurent Nuñez permettaient que ceux qui défendaient les Palestiniens et ceux qui défendaient les Israéliens n'en viennent pas aux mains», a-t-il observé. 

L’«endroit est en principe destiné à produire de la connaissance et non de l'idéologie», a-t-il poursuivi.

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