Dans l’Isère, un couple d’origine asiatique de Saint-André-le-Gaz subit le harcèlement d’une voisine persuadée qu’il lui aurait volé son chat pour le manger.
Un conflit de voisinage sur fond de racisme anti-asiatique. Depuis quatre ans, les journées du couple Le, habitant à Saint-André-le-Gaz (Isère), sont rythmées par les visites intempestives de leur voisine.
Entre 6h et 22h, celle-ci vient importuner les deux époux, parfois armée d’un bâton pour frapper à leur portail. Cette femme est convaincue que ses voisins, d’origine asiatique, lui ont volé son chat… pour le manger : «Libérez mes chats», ne cesse-t-elle de crier.
La situation est insoutenable pour le couple Le qui voit sa santé mise à rude épreuve. «Des fois, je ne peux pas dormir. Je dois prendre un cachet pour calmer la santé», a confié la dame, exténuée, dans une interview filmée accordée au Dauphiné Libéré.
«C’est très fatigant pour nous»
«C’est très fatigant pour nous. Parce qu’on travaille tous les deux tous les jours, mais chaque fois qu’on revient à la maison, qu’on a besoin de repos, elle vient nous "emmerder"», a-t-elle poursuivi.
Au vu de la récurrence des faits et la persistance de la situation, le couple Le assure avoir contacté les autorités, en vain : «J’ai déjà averti la mairie. J’en ai aussi parlé à la gendarmerie. Mais jusqu’à maintenant, il n’y a pas de solution pour arrêter ces histoires», a-t-elle déploré.
Contactée par CNEWS.fr, la maire de la commune Magali Guillot, affirme que la mise en cause a déjà été entendue à plusieurs reprises par la gendarmerie, sans être en possibilité de nous indiquer si elle fait l’objet d’une procédure judiciaire.