«Aujourd’hui, on ne tire aucun profit de cette Europe de la défense. Mais il y a un sursaut de se dire qu’on est allés trop loin dans le désarmement de l’Europe», a expliqué le président-directeur de Dassault Aviation, Eric Trappier, dans la Grande Interview, sur CNEWS.
L'Europe de la défense reste une utopie pour le président-directeur général de Dassault Aviation, invité de la Matinale de CNEWS, ce mardi 23 avril.
«On sait que l’organisation de la défense de beaucoup de pays européens, c’est l’OTAN. Ces pays-là traduisent le fait qu'être dans l'OTAN, sous le parapluie américain, nécessite d'acheter des avions américains», a constaté Eric Trappier, parlant même d'une «arme de guerre commerciale» des Etats-Unis.
«Aujourd’hui, on - Dassault - ne tire aucun profit de cette Europe de la défense», a-t-il poursuivi, louant néanmoins des ventes à deux pays européens de l'OTAN que sont la Grèce et la Croatie.
«Il y a un sursaut en Europe»
Face à la guerre en Ukraine et aux autres menaces de conflit, Eric Trappier veut tout de même croire à un réveil et une mutualisation des efforts de défense sur le Vieux Contient.
«Mais il y a un sursaut en Europe de se dire qu’on est allés trop loin dans le désarmement ou du moins le non-réarmement», a conclu celui qui prendra la présidence du groupe industriel Marcel Dassault (GIMD) début 2025.
